Castell Monestir de Sant Miquel d'Escornalbou

Qu'on ne me dise plus que l'Espagne c'est le soleil, la chaleur, la plage et la fête ! Cet article en est la preuve.

Dimanche matin, 6h40, le réveil sonne : donc je n'ai pas fait la fête la veille !... ou alors, j'aurais pu prendre le train en sortant de boîte... 7h39 : départ du train ; 8h17 : arrivée à la gare de Pradell, située à 5km de Pradell en réalité. Et donc voici la "gare" : une maison complètement abandonnée, pas de quai donc obligé de traverser les rails à pied, et un chemin de terre pour arriver en voiture... Mais où sommes-nous ? Dans l'arrière pays de Tarragone, dans les montagnes, au milieu de nulle part : pas âme qui vive à des km à la ronde...

Donc la rando commence, à 8h20, le temps d'halluciner en voyant les lieux, par un froid polaire, et un ciel on ne peut plus gris et menaçant. Notre guide, c'était Michal, un Tchèque qui avait toujours la carte en main pour vérifier notre position. Les autres membres de la rando étaient Martina, Tchèque également, et deux Allemandes : Elisabeth et Myriam. Encore une fois, nous avions des conversations en espagnol, catalan un peu pour rire, anglais, allemand, un peu de français avec Myriam.

Malgré le gris du ciel, les paysages étaient magnifiques, et bien différents de ceux de Tarragone, voyez par vous-même toute cette verdure !


Je ne sais pas si la tempête de la semaine dernière s'est fait ressentir dans les montagnes, mais beaucoup d'arbres étaient couchés, troncs cassés, et depuis peu puisqu'ils étaient encore tout vert...





Quand je dis "montagnes", il ne faut pas s'imaginer les Alpes, mais plutôt des hauts plateaux sur lesquels on peut voir de nombreux molinos, c'est-à-dire des éoliennes. Ca donne un certain "charme" au paysage.
D'ailleurs la Catalogne est en train de voir pour installer 3 nouveaux parcs d'éoliennes dans la région. Je ne sais pas quand est-ce que ce sera opérationnelle, en revanche.


Petite pause pour écouter le silence (et se requinquer un peu !), ce qui manque un peu quand on vit à Tarragone. Ca faisait vraiment du bien de se sentir seuls au monde. Le problème, c'est qu'il y avait "trop" de silence : même les oiseaux ne chantaient plus, signe de catastrophe ? pour nous, c'était l'arrivée de la pluie qui nous effrayait !


11h : arrivée à notre prémière étape, Colldejou, en avance.


Alors pour passer le temps et se réchauffer, nous nous sommes arrêtés boire un café.



Nouveau départ à travers les montagnes, et toujours en vue ces molinos. Mais il y a eu un changement de paysage toute de même, de nature géologique : de la terre rouge et des rochers modelés de drôle de façon.






On a l'impression que le rocher est en forme de masque, avec ses 2 trous pour les yeux !










Vers 14h, le château de Sant Miquel d'Escornalbou est en vue... ainsi que la pluie. C'est donc sous les parapluie qu'on a grimpé au château, qui n'ouvrait qu'à 15h.



Donc on a pu apprécier longuement la vue depuis un mirador.
Au loin, la mer, qu'on ne distingue pas des nuages, et toutes les villes de la côte : Tarragona, Salou, Cambrils etc.
Et puis notre point de chute pour reprendre le train : L'Argentera.

Le château, situé à 650 mètres d'altitude, date du 12ème siècle. Abandonné, en 1835, il a été racheté par Eduardo Toda, qui l'a entièrement rénové pour s'y construire sa propre maison. En 1983, la région de la Catalogne rachète le château. Aujourd'hui, c'est un musée.


Voici le cloître, dans lequel se trouve une chapelle.






Et ici, l'intérieure du sanctuaire.





Puis, fin de la rando, direction la gare de L'Argentera -Duesaigües, située à 2km de Duesaigües, sous la pluie, toujours, en parapluie !

Donc, pour résumer : la rando était super sympa, les paysages magnifiques malgré le temps maussade, et il a fait un froid de chien !!!
Pour voir les autres photos, c'est ici !